mercredi 30 avril 2008

Le Code: SCFP2626; deux poids, deux mesures

C'est au tour du syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de réagir à l'ébauche du code de conduite personnelle récemment proposée par l'Université.

Le comité chargé de rédiger l'ébauche n'aurait pas consulté les cinq unités syndicales présentes à l'Université et ce, au grand dam du SCFP2626, l'unité syndicale représentant plus de 3000 étudiants employés à l'Université d'Ottawa dont les assistants de recherche, les assistants de cours, les correcteurs et les surveillants de laboratoire.

Dans une entrevue pour l'émission hebdomadaire l'Antenne d'Ivoire, diffusée sur les ondes de CHUO 89.1 FM, deux représentants du syndicat ont vertement critiqué l'absence de consultation dans le processus de rédaction du code de conduite: « Tout ce qui touche les étudiants touche nos membres (...) l'Université semble nous dire finalement que les travailleurs ne sont pas si égaux que ça et que si vous êtes étudiants, on peut s'en permettre davantage et si vous êtes employé de l'Université sans être étudiants vous pouvez vous en sortir plus facilement», déplorait Olivier Desharnais-Roy, membres du comité exécutif de SCFP2626.

Clairement, on peut se poser la question à savoir si l'Université a considéré à un seul moment durant la rédaction de l'ébauche s'il existait sur le campus des étudiants syndiqués sous la couverture d'une convention collective.

L'absence de clarifications sur cette spécificité dans le code de conduite pourrait, dans l'éventualité où un membre serait sanctionné par le code, priver le syndicat de son droit de débrayer... ou du moins, l'Université pourrait arbitrairement choisir quel chapeau elle souhaite mettre à l'étudiant concerné (celui d'élève ou celui de travailleur).

Bref, c'est du deux poids, deux mesures... sans changement apporté au code, les étudiants syndiqués sur le campus frapperont un mur en septembre prochain.

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